jeudi 5 août 2010

Vacances en altitude

Hola amigos,
Beaucoup d'aventures se sont déroulées depuis mon dernier message d'il y a près de deux semaines. Nous avons été presque toujours coupés des zones urbanisées, et donc des cafés Internet.
Voici donc un petit récapitulatif de ce qui s'est passé depuis mon dernier billet.
Après 3 jours dans cette magnifique ville (Salta), il était temps pour nous de partir vers le Nord, vers la Bolivie pour visiter le plus grand désert de sel au monde, celui de Uyuni. Juste avant, nous avons prévu un arrêt au parc national de Calilegua. Peut-être parce qu'il s'agit d'une ville très touristique, les billets d'autobus sont très chers à Salta. En partant du camping, un homme nous a suggéré d'aller voir devant le terminal de bus pour des "taxis illégaux". Après avoir questionné quelquers personnes, nous avons trouvé quelqu'un prêt à nous transporter jusqu'à la ville de San Martin pour 50 pesos (alors que les billets d'autobus étaient 80 pesos). En plus d'économiser de l'argent, nous avons gagné du temps. Bref, c'était un bon coup. Une fois en ville, nous avons rencontré un couple de Mexicains, Paolo et Ana, avec qui nous avons partagé un taxi jusqu'au parc.
Tout comme le parc Chaco, le parc Calilegua offre gratuitement des infrastructures de camping et des sentiers pour la marche.

Parc national Calilegua

Après avoir parcouru les sentiers, et fait de jolis feux de camp, nous avons décidé de continuer l'aventure. Nous avons fait nos adieux à nos amis mexicains, nous avons pris un minibus qui nous a amenés encore plus haut dans la montagne (4h de route pour 100 km), jusqu'à Villa Colorado. À cet endroit, la route s'arrête et il faut parcourir à pied (9h de marche) un sentier jusqu'à la prochaine ville. Sur le chemin, nous avons rencontré un couple d'Argentins d'une soixantaine d'années passionnés de la montagne (Santiago et Miriam). Ensemble, nous avons dormi dans l'école du village. Santiago, véritable haut-parleur sur deux pattes, ne manquait pas une occasion de nous montrer et de nous vanter son équipement de haute montagne dernier cri. C'était notre première expérience en altitude (3000m) et nos sacs étaient très lourds. Bref, nous avions un peu peur de nous faire "clancher" par ces deux vieillards au cours de la marche qui se préparait pour le lendemain.
Finalement, au matin, dès les premiers kilomètres, nous avons vite réalisé que nous étions dans le coup. Le sentier montait sans interruption et nous devions constamment attendre pour nos camarades. Après environ 5h de marche, Miriam n'en pouvait plus; l'altitude l'empêchait de continuer. Nous avons donc apostrophé une moto qui passait par là et nous avons demandé au motocycliste d'aller réquisitionner une voiture au village. Nos camarades nous ont proposé de prendre nos sacs et de les amener avec eux jusqu'à Santa Ana (200 habitants), notre point d'arrivée. Quelle chance. Nous avons donc pu continuer l'ascension sans notre lourd fardeau et arriver rapidement au village où nous avons passé la nuit dans une hosteria tenue par une famille très sympathique.

En haut de la montagne

Jusqu'ici tout allait bien. Cependant, quitter ce village par la route, en se dirigeant toujours vers le Nord, s'est avéré un peu plus ardu. Il faut vous dire que dans une ville aussi petite, les véhicules transportant des passagers vers les zones plus peuplées sont rares et ont des horaires plutôt aléatoires. Il nous a donc fallu 2 jours de pénible attente à Santa Ana avant de se faire comprendre par les ivrognes du village et de trouver une camionnette qui nous amènerait vers Humahuaca.

Le petit village de Santa Ana

Toutefois, la route que nous allions parcourir dans cette vallée classée patrimoine mondial par l'Unesco, valait l'attente. 5 heures de route à 20 km/h dans les montagnes, Alexandre partageant la boîte du camion avec un boeuf mort et moi dans la cabine, le bras de vitesse entre les jambes avec 4 autres personnes. Yes! Quelques-uns des plus beaux paysages jamais vus; montagnes aux 14 couleurs, cols à plus de 4000 mètres d'altitude, cactus et minuscules villages.
Fatigués et poussiéreux, nous sommes arrivés dans la ville de Humahuaca que nous avons parcourus à la lampe frontale, vu la panne de courant qui sévissait ce soir-là. Que voulez-vous?

À bientôt,




Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire


Non loin d'Acoyte

Alexandro fraîchement débarqué.

Vino tinto