lundi 31 mai 2010

Routine BsAs

Bonjour à toutes et à tous,
Cela fait déjà quelques jours que je n'ai pas écrit dans ce blog. Ce n'est pas par manque de temps, au contraire. C'est plutôt parce qu'il ne s'est pas passé grand chose dans notre petite vie de touristes. Après les grandes découvertes des premiers jours et les célébrations de la fête nationale, nous avons atteints une certaine stabilité; la routine s'est installée. Je suis en train de devenir un grand consommateur de maté. Gabrielle se magazine un manteau de cuir argentin.
D'un autre côté, nous commençons à rencontrer des gens du pays et des expatriés qui l'habitent temporairement comme nous. Les découvertes sont plus subtiles, mais elles sont autant sinon plus intéressantes. Il faut par contre spécifier que toutes les rencontres ne sont pas nécessairement agréables. Hier, alors que nous étions assis dans un parc, une vieille dame nous a amarré. En anglais, elle nous répétait sans cesse qu'il faut absolument quitter l'Amérique et aller vivre dans les pays Arabes. L'Amérique, l'Europe c'est du pareil au même. Elle a rit de nous lorsqu'on lui a dit que nous sommes en Argentine pour apprendre l'espagnol. Selon elle, il faut aller en Espagne pour apprendre cette langue. Bref, cette rencontre nous a laissé perplexes, peut-être parce qu'il y a un fond de vérité dans ce qu'elle nous racontait. À voir les McDo, Burger King, Starbucks remplis à craquer et les pubs de Coca-Cola à tous les coins de rue, c'est vrai que c'est un peu partout pareil...
Nous avons finalement déniché un appartement pour notre second mois à Buenos Aires. Même si la visite d'appartements est une des activités favorites de Gabrielle, je suis très content, après d'innombrables recherches d'avoir enfin trouvé. Après 4 semaines en périphérie, nous serons beaucoup plus près du centre ville. Je tiens aussi à spécifier que notre problème d'eau chaude est réglé depuis longtemps. Il ne s'agit donc définitivement pas d'une des raisons de notre déménagement. Fini, donc, les balades quotidiennes dans le métro surbondé. Par contre, ce sera aussi la fin des pizzas à 6 pesos et du 1/2 kilo de crème glacée à 16 pesos au coin de la rue (c'est peut-être une bonne chose). Nous serons dans notre propre appartement (plus question de vivre avec le propriétaire) que nous partagerons avec un États-Unien. Vous aurez sans doute la chance d'en apprendre d'avantage sur notre nouveau quartier et notre nouvelle demeure une fois que nous y serons.

Finalement, voici quelques photos pêle-mêle.


Parilla dans le quartier de Puerto Madero


Gauchos profitant du soleil au jardin botanique


Planétarium de BsAs. On dirait une tête d'extraterrestre!?


Pop-corn sur roues


Promeneur de chiens au centre-ville


C'est l'automne à BsAs

Un abrazo,

mercredi 26 mai 2010

Célébrations de Colón

Chers camarades,
Les célébrations de la fête nationale de l'Argentine battent leur plein depuis quelques jours. Sur les lieux des festivités, des dizaines de milliers de personnes marchent dans tous les sens, assistent à un des nombreux spectacles ou font la file pour acheter un choripan (saucisse graisseuse dans un pain, excellent snack budget).
Hier après-midi, la partie de soccer amicale entre le Canada et l'Argentine, dont je vous avais déjà parlé, était retransmise en direct sur les nombreux écrans géants du site. Évidemment, la troupe de Diego Maradonna n'a fait qu'une bouchée des Canadiens: le match s'est terminé 5 à 0 pour les Argentins. J'ai l'impression que ce massacre faisait littéralement partie du spectacle. En effet, quoi de plus agréable pour la plèbe que de voir l'équipe de son sport national remporter une victoire éclatante le jour de la fête de la nation? Le seul hic, c'est que la chair à canon de cet événement provenait de mon pays. Si j'avais eu un peu de canadian proudness en moi, j'aurais sûrement été froissé par cette situation. Au contraire j'ai trouvé cette humiliante défaite très drôle. De toute façon, en guise de consolation, on a qu'à penser à l'issue d'un match de hockey Canada-Argentine... Bref, cet événement nous a donné un petit avant-goût du Mondial qui arrive à grands pas.

Match sur écran géant et partisans

Ensuite, nous avons assisté au spectacle d'ouverture du Teatro Colón. Nous avons bien fait d'arriver tôt car il y avait beaucoup, beaucoup de monde. Nous avons réussi à nous placer stratégiquement à une quinzaine de mètres de la scène. La foule était extrêmement dense; nous pouvions à peine bouger. Malgré cela, devant nous, un homme avait apporté avec lui son chien miniature (un pog) dans ses bras pour assister au spectacle. Les Argentins sont vraiment fous des chiens.

La foule extrêmement dense sur l'avenue 9 de Julio

Le spectacle était très bon. En bref, il s'agissait surtout d'une projection multimédia sur la façade du théâtre retraçant l'historique de cet édifice centenaire (il a été inauguré le 25 mai 1910). De plus, des acteurs complétaient le spectacle sur la scène.
À un moment, un pianiste était sur scène (représentant un célèbre musicien que je ne connais pas). Sur la façade, nous pouvions voir une projection de ses doigts sur les touches de l'instrument. Parfois, le musicien s'arrêtait pour écrire sur une feuille. Ce mouvement d'écriture était aussi représenté sur la façade. Cette technique, ainsi que le spectacle en général, nous était familière pour l'avoir vue à plusieurs reprises dans des œuvres de Robert Lepage. Nous ne serions donc pas étonnés que la compagnie de cet artiste québécois (Ex Machina) soit derrière ce spectacle grandiose.
À la fin, l'hymne national argentin a été entonné. C'était un moment fort. Des dizaines de drapeaux volaient dans la foule et autour de nous, certains gens pleuraient d'émotion.

Une fois le spectacle terminé, nous avons tenté, en bons Argentins d'adoption, d'acheter une ou deux bouteilles de vin afin de célébrer adéquatement cet anniversaire mémorable. Nous avons beaucoup cherché, mais à 22h30, il nous a été impossible de trouver un dépanneur ouvert. Partout où nous allions, les gens faisaient la file pour acheter du Coca Cola. Nous avons remarqué que d'une façon générale, les Argentins ne sont pas de grands consommateurs d'alcool. La fête nationale nous est apparue comme une célébration très formelle et encadrée, rien à voir avec la beuverie qu'est la St-Jean Baptiste. Pour trouver de l'alcool à une heure tardive, il faut aller dans un des très nombreux restos ouverts. Du moins, c'est la solution que nous avons trouvée...

El Cabildo illuminé: ancienne mairie de Buenos Aires
érigée en 1608.

El Puente de la Mujer: pont piétonnier rotatif.

Au revoir,

dimanche 23 mai 2010

Visites, visites

Bonjour à toutes et à tous,
Je profite de ce dimanche matin tranquille pour vous raconter les événements marquants des derniers jours pour nous, Québécois à Buenos Aires.
Vendredi, nous avons visité le célèbre quartier de la Boca. C'est de cet endroit que proviennent les populaires images de maisons en tôles aux multiples couleurs vives. C'est aussi dans ce quartier qu'est située le légendaire Club Atletico Boca Juniors, ancien club de Diego Maradona. L'endroit est extrêmement touristique, à un point tel que tout semble faux. Les 5-6 rues colorées de ce quartier sont très belles, mais on se fait harceler sans cesse par des vendeurs, des restaurateurs, des danseurs de tango ou des mendiants. Outre ces quelques rues revampées, le quartier est, et a historiquement toujours été un lieu pauvre, propre à l'agitation sociale. Lors de notre visite, il y avait une grande présence policière. C'est probablement ce curieux mélange entre pauvreté et richesse qui nous a agacé. Mais bon c'était quand même quelque chose à voir.

Maisons de tôle de la Boca

Stade de la Boca: la Bombera

Graffiti à l'effigie de Maradona

Aspirants champions à la Boca

Les célébrations du bicentenaire de l'indépendance du pays ont bel et bien débuté. Pour l'occasion, une portion considérable de l'avenue 9 de juillet (environ 12 voies dans chaque direction) a été transformée en gigantesque espace piétonnier, avec plusieurs scènes de spectacles.
Une des scènes sur l'avenue du 9 de juillet

Avant d'aller vers le centre des célébrations, nous sommes partis à la recherche d'un certain bar sportif où le match du CH serait peut-être diffusé. Une fois arrivés au bar en question, nous sommes heureux d'apprendre que le match #4 de la série Montréal/Philadelphie est présenté. Par contre, nous devons nous contenter d'un seul écran de télévision, au fond du bar et sans son. Il y avait un match important de soccer cet après-midi et l'endroit était investi d'amateurs de ce sport. En Argentine, c'est sans aucun doute le soccer qui a le dessus. Mais bon, des images sans son, c'est mieux que pas d'images du tout. Nous étions 9 partisans de la LNH, 6 si on exclut les 3 blondes qui n'en avaient rien à cirer de ce match. Philadelphie avait un fan alors que les autres mâles présents se rangeaient de mon côté (dont 3 Québécois). Bref, l'ambiance était ailleurs, la partie était ennuyante, mais l'expérience fut tout de même intéressante.
Puis, direction l'Obélisque pour les festivités du Bicentenario. En arrivant, nous avons pu assister à un interminable défilé militaire mettant en vedette des habits de toutes époques. L'endroit était littéralement bondé. Ces festivités me faisaient un peu penser aux événements principaux du festival de jazz de Montréal, où le spectacle est intéressant mais où il y a beaucoup trop de monde.
Après avoir parcouru le site, nous avons rejoint un Équatorien vivant à Buenos Aires depuis 4 ans que Gabrielle a rencontré dans le cadre de son stage. Ce dernier, Santiago, est très intéressé à venir étudier au Québec l'an prochain. Nous sommes allés prendre un verre à la Plaza Dorrengo, dans le quartier de San Telmo. Ce fut une excellente occasion d'échanger ouvertement sur notre pays, et sur celui que nous visitons.
À bientôt,

jeudi 20 mai 2010

Bilan de cours

Bonjour,
Notre première semaine de cours est maintenant derrière nous. On ne peut pas dire que nous nous sommes épuisés à la tâche. Comme nous l'avons déjà mentionné, les cours sont du lundi au jeudi à raison de 2h par jour. Nous avons donc amplement de temps pour visiter des appartements (car nous voulons déménager pour notre second mois à BsAs) et nous balader dans la ville.
Nous sommes 5 étudiants dans notre cours d'espagnol. Outre Gabrielle et moi, il y a un Brésilien, un Chinois et une Allemande. Premier constat: c'est beaucoup plus facile d'apprendre l'espagnol pour un francophone et pour un brésilien que pour un allemand ou un chinois. L'Allemande, qui s'appelle Alexandra habite à Buenos Aires avec son copain argentin depuis près de 2 mois. Par contre, elle ne parle qu'anglais avec ce dernier. Cela explique probablement pourquoi elle ne semble pas comprendre grand chose du cours. D'autre part, le Chinois, Tracy, semble bien comprendre à l'oral, mais c'est extrêmement difficile de déchiffrer ce qu'il dit et il a beaucoup de difficulté à lire. Ce dernier est arrivé à Buenos Aires il y a 1 an, lorsque sa famille a immigré en Argentine pour ouvrir un magasin de jouets. Enfin, José le Brésilien est en visite à BsAs pour environ un an. Lorsqu'il parle, il semble être très bon en espagnol. Après un certain temps, nous avons réalisé que c'est surtout parce que ses phrases sont ponctuées de mots portugais (dont la sonorité est très semblable à l'espagnol).
Notre classe est au premier étage, avec une fenêtre qui donne sur la rue. Nous entendons constamment les innombrables voitures du Microcentro et les sons occasionnels des klaxons. Une ambiance unique!
Couloir de la UBA: la bâtisse a d'abord été construite pour abriter un hôtel de luxe, puis une banque, pour enfin accueillir les locaux de la Faculté de philosophie et langues.

Nous avons deux professeurs: Nora et Dora. Chacune nous enseigne deux fois par semaine. L'une d'elles, Dora, est étudiante dans une des classes de français où Gabrielle effectue son stage. Les rôles sont donc inversés.
En somme, les cours vont bon train et nous avons confiance qu'à terme, notre espagnol s'améliorera suffisamment pour au moins bien comprendre lorsqu'on nous adresse la parole. Les Argentins ont la particularité de parler très vite (comme peut-être tous les sud-américains), et avec un accent spécial. Ici, le y et le ll sont prononcés «ch» (comme dans chien). Par exemple, calle se prononce «cachié». Vous remarquerez que ça ressemble un peu à «caca de chien», ce qui je crois, décrit bien les rues de Buenos Aires.
En marchant dans le quartier de San Telmo (dans le centre-ville), nous avons remarqué un banc ou est assis une fillette bien célèbre. Il y a quelques années, la ville a installé une statue de Mafalda sur la rue où son créateur, Quino, a habité pendant plusieurs années. Ce célèbre personnage de bande dessinée est donc argentin. Mis à part dans la page de BD de La Presse, je n'ai jamais vraiment lu Mafalda. Je crois que mes nombreux temps libres ici seront une bonne occasion de découvrir, en espagnol bien sûr, ce personnage politisé, féministe, idéaliste et anticapitaliste.

Mafalda sur son banc

L'Argentine s'apprête à célébrer sa fête nationale, le 25 mai prochain. Cette année sera toute spéciale car 2010 correspond au 200e anniversaire de l'indépendance du pays (et de plusieurs autres de l'Amérique du Sud). Des chantiers sont présentement en cours dans les principaux lieux publics pour préparer les célébrations. Plusieurs bâtiments publics font l'objet d'une petite cure de jeunesse pour l'occasion. Aussi, le Théatre Colon, considéré comme l'un des plus beaux opéras au monde, rouvrira ses portes le 24 mai après plusieurs années de rénovations. Nous sommes tombés à point, espérons que nous saurons être au bon endroit au bon moment. Le moins qu'on puisse dire, c'est que cette année, l'anniversaire de Gabrielle sera fêté en grand!
Hasta pronto!

lundi 17 mai 2010

Voyage dans le temps

Chers lecteurs,
C'est aujourd'hui que Gabrielle a débuté son stage. Il faut dire que ce moment était attendu avec une certaine appréhension. C'est bien normal, qui n'est pas anxieux à sa première journée de travail ou d'école? Rassurez-vous, tout a très bien été. Les francophiles des deux classes avec lesquelles Gabrielle est jumelée étaient absolument ravis d'avoir en leur sein une authentique Canadienne d'expression française d'Amérique du Nord. La France est bien sûr le principal point de référence dans l'apprentissage du français hors-Québec (et même au Québec?). Il est donc intéressant pour ces personnes de réaliser que la francophonie est aussi présente sur leur propre continent, bien que la majorité d'entre eux soient déjà bien au courant.
Dans une discussion où il était question de gastronomie française, Gabrielle s'est fait demander quelles sont les spécialités québécoises. Elle a hésité un instant en pensant à la poutine et au pâté chinois (devrait-on vraiment être fiers de ces deux plats mous?), et finalement, elle a expliqué que notre cuisine traditionnelle est surtout constituée de viandes sauvages, de plats mijotés (ragoût, tourtière), de patates pilées et de carottes. Même en réfléchissant, j'avoue que j'ai de la difficulté à expliquer précisément de quoi est constituée notre cuisine québécoise. Devrais-je mieux connaître ma culture avant de tenter d'en découvrir d'autres?
L'après-midi de cette journée devait donner lieu à une seconde première, commune à nous deux cette fois. À 14h00 nous avions notre premier cours d'espagnol, dans le même édifice où Gabrielle effectue son stage. Faux départ. Le cours introductif a été annulé pour une raison obscure, puisque nos maigres connaissances en espagnol ne nous ont pas permis de bien comprendre l'explication de la responsable.
Avec ce temps libre inattendu, nous avons décidé d'aller à la découverte de la célèbre ligne A du métro de Buenos Aires. Le réseau de métro de Buenos Aires comprend 8 lignes, qui convergent presque toutes au centre de la ville. Le métro n'est donc pas un moyen de transport efficace pour se déplacer en périphérie à partir de la périphérie puisqu'il faut souvent aller au centre pour changer de ligne (il faut plutôt utiliser l'autobus pour ce type de déplacements). Le nombre total de stations est comparable à celui du métro de Montréal, ce qui est plutôt surprenant pour une ville de plus de 10 millions d'habitants. Par contre, plusieurs projets d'agrandissement sont en cours ou sur le point de débuter. Le coût du billet est de 1,10 pesos (30 cents), un vrai bargain! On peut acheter une carte magnétique et y transférer de l'argent. Après plusieurs essais infructueux, nous avons finalement été capables de mettre la main ces fameuses cartes.
La ligne A du métro de Buenos Aires a été construite en 1913, ce qui en fait la plus ancienne d'Amérique du Sud (et de l'hémisphère sud). L'intérêt de cette ligne est que les trains d'origine y roulent toujours. L'intérieur des wagons est entièrement en bois (qui dégage une odeur très agréable), et on y retrouve plusieurs éléments décoratifs d'une autre époque. Dans le train de tête, on peut voir vers l'avant, comme si nous étions le chauffeur. Le trajet est cahoteux (c'est normal, ces trains ont près de 100 ans). Certaines portes s'ouvrent ou se ferment bien avant l'arrêt ou le départ. L'intensité de l'éclairage varie au moindre soubresaut, ce qui donne aussi une ambiance spéciale. Gabrielle a bien résumé notre trajet: «c'est un mélange entre le Monstre et la Maison hantée à la Ronde». Par contre, les vieux trains de la ligne A seront bientôt remplacés, lorsque la construction de deux nouvelles stations sera complétée d'ici quelques mois. Les trains du Métro de Montréal, qui sont parmi les plus vieux au monde vont-ils aussi atteindre 100 ans d'âge? J'espère que oui!


Notre station de métro: Malabia

Intérieur d'un wagon de la ligne A

Passagers sur la ligne A

Wagons de métro de la ligne C


Ciao à tous,

samedi 15 mai 2010

Mate, matons, maté??

Bonjour à vous,
Ça y est, nous nous sommes finalement décidés à nous inscrire à un cours d'espagnol pour étrangers, à l'UBA. Il s'agit d'un cours intensif de 8 semaines à raison de 2 heures par jour du lundi au jeudi. Le tout débute lundi prochain et se termine le 9 juillet.
Pour être admissibles à ces cours, nous avons du nous soumettre à un test écrit et à une entrevue d'une dizaine de minutes au cours de laquelle notre interviewer a tenté de cerner notre niveau de maîtrise de la langue. Bien qu'on nous ait accusé de tricherie lors du test écrit (oui! oui!), nous avons finalement franchi les deux étapes de l'inscription et lundi, nous joindrons les rangs d'une classe d'espagnol de niveau 2. Il faut dire qu'Alexandre a de justesse accédé à ce niveau. Tout d'abord, la dame chargée de l'interroger l'a classé au niveau 1. Par contre, après consultation des autres professeurs et à la suite d'une deuxième entrevue, on l'a promu au niveau supérieur, tout en lui spécifiant qu'il devra travailler très fort. Nous serons donc dans la même classe, pour le meilleur et pour le pire.


Alexandre, qui tente de déchiffrer son test

Nous avons également été initiés au rituel du maté, une infusion traditionnelle d'herbes issue de la culture indigène et aussi populaire dans certains pays d'Amérique du Sud que l'est le café dans l'hémisphère Nord (elle fournit d'ailleurs des effets stimulants et laxatifs assez semblables). En Argentine tout particulièrement, la consommation de maté est très importante. Selon notre hôte Diana, le maté a aussi pour effet de dissoudre les mauvais gras, et sa consommation contribuerait donc à contrer les effets néfastes de la trop grande absorption de viande rouge! C'est le monde idéal pour les producteurs de maté et les éleveurs bovins. D'ailleurs, Diana nous a recommandé de manger du steak tous les jours pour devenir grands et costauds, sans oublier d'accompagner nos repas de beaucoup de maté...
La boisson se consomme à l'aide d'une paille métallique (bombilla) placée dans un petit récipient de bois, de métal, ou plus couramment, dans une calebasse. Nous avons donc fait l'acquisition de ces instruments et grâce aux conseils de notre hôte, nous avons pu pour la première fois déguster ce fameux nectar (que nous n'avions jamais osé essayer avant d'aller en Amérique du Sud). C'est amer, mais un peu de sucre réussit efficacement à réduire l'amertume. C'est un nouveau goût à apprivoiser!


Le fameux maté

À la prochaine tous,



jeudi 13 mai 2010

Glorieuse UBA

Chers amis,
Depuis notre arrivée à Buenos Aires, nous avons surtout consacré notre temps à découvrir la ville et à tenter d'améliorer notre castellano (espagnol parlé en Argentine).
De mon côté, j'ai aussi passé pas mal de temps à suivre les aventures de nos Glorieux. J'ai écouté les matchs du Canadien sur internet, et je dois dire que je suis un peu frustré d'être à des milliers de kilomètres du Québec lorsque enfin le tricolore a du succès. Quelques recherches sur internet m'ont permis de trouver un bar sportif où les matchs seraient possiblement retransmis (ici, le hockey sur gazon est plus populaire que notre sport national). Gabrielle est un peu désespérée par tout cela mais au moins, le bar en question offre les consommations gratuites aux dames avant 22h00.
Ici, le sport national c'est le foot. La coupe du monde approche à grands pas, et l'Argentine compte parmi les équipes favorites pour remporter ce tournoi. La sélection de leur équipe nationale n'est pas sans rappeler notre aventure Olympique. Une ancienne légende locale (Diego Maradona) est en charge de sélectionner l'équipe nationale, qui aura en son sein l'une des plus brillantes étoiles de ce sport (Lionel Messi, 22 ans). D'ailleurs, l'équipe de l'Argentine va jouer une partie amicale contre l'équipe du Canada le 24 mai à Buenos Aires. Ça promet! Peut-être pourrons-nous trouver une paire de billets pour assister à ce massacre annoncé?
Bon, trève de sports.
Gabrielle va bientôt commencer son stage à l'UBA (Université de Buenos Aires). Aujourd'hui, à l'occasion d'une visite du centre-ville de style touriste (j'avais un peu l'impression d'être un Américain dans le vieux-port de Montréal en plein été), Gabrielle m'a montré le département où elle enseignera le Français. C'est très spécial comme endroit. Lors de la construction, ce pavillon (philosophie et lettres) devait être magnifique. Aujourd'hui, l'édifice tombe littéralement en ruines. Ma bonne vieille UQAM est un 4 étoiles en comparaison. Malgré tout, il y a un charme certain à cette institution tout de même prestigieuse, qui démontre un certain luxe délabré. Nous allons peut-être nous inscrire à des cours d'espagnol à cet endroit (ou alors prendre des cours privés).
Choix de cours et photos de l'UBA à venir...
Hasta pronto amigos!

Centre-ville au couchant

El Congreso

Casa Rosada

L'Obelisco y la Bandera, Plaza de la Republica, Avenida 9 de Julio

mardi 11 mai 2010

Vino et viande

Chers lecteurs,
L'Argentine est gastronomiquement réputée pour deux choses principales: le vin et la viande. Depuis notre arrivée, nous avons eu l'occasion de déguster plusieurs bouteilles de rouges. Ici, l'État ne contrôle pas l'offre comme peut le faire notre fameuse «régie». Ceci s'explique probablement par la grande production nationale de la région de Mendoza. Le vin s'achète à peu près n'importe où, pour très peu. Pour 10 à 15 pesos (2 à 4 dollars canadien), on obtient quelque chose que mes papilles gustatives de non-buveur-de-vin apprécient grandement.
Concernant la viande, le boeuf argentin est supposément le meilleur au monde. Avant mon départ, j'avais vu quelque part sur internet que les Argentins mangent en moyenne 8 portions de viande par jour. Notre hôte Diana a vite fait de démentir cette information. Il semble en effet que les Argentins consomment habituellement de la viande une fois par jour, surtout au dîner. J'avais eu vent d'une autre rumeur, cette fois-ci appuyée par une source un peu plus sérieuse (désolé, l'article n'est pas disponible au complet sur le web), à l'effet qu'une pénurie de boeuf avait pour effet de faire grimper le prix de cette denrée de base pour les Argentins. J'ai aujourd'hui eu l'occasion de déguster mon premier steak. Pour 17 pesos, nous avons eu deux massives pièces de viande. C'était tout simplement délicieux même pour nous qui ne sommes pas des «meat lovers». En somme, il y a peut-être une pénurie de boeuf dans ce pays, mais à environ 2,5 $ le steak, c'est pas très cher, et la qualité de la viande me fait comprendre pourquoi les Argentins en mangent autant à chaque jour.

Cuistot d'un jour

La carne

Aujourd'hui, nous sommes allés marcher dans un cimetière pas très loin de chez nous. C'est une habitude macabre je sais, mais j'aime bien voir et comparer les cimetières des endroits que je visite. Pour s'y rendre, nous avons marché pendant une vingtaine de minutes sur la rue Warnes. Sur cette rue comme ailleurs dans la ville, il fallait être très attentif et agile. D'une part, il faut faire attention pour ne pas s'enfarger les pieds dans les tuiles du pavé cahoteux. Mais surtout, il faut garder les yeux sur le trottoir pour éviter les innombrables crottes de chien. C'est ridicule. Est-ce une pénurie de sacs, ou une attraction touristique? Bref, la visite s'est bien déroulée. Tout était bien tranquille dans le cemeterio de la chacarita.


Le cemeterio de la chacarita

À bientôt!

dimanche 9 mai 2010

La feria de Mataderos

Bonjour à toutes et à tous,
Nous commençons maintenant à apprivoiser notre nouvelle demeure, et notre nouvelle ville. Aujourd'hui, nous avons pu prendre part à notre première Feria. Ce matin, notre hôte nous a suggéré de nous rendre dans le quartier de Mataderos pour assister à la fête dominicale. Il s'agit d'un genre de foire qui n'est pas sans me rappeler le formidable marché aux puces de St-Eustache.
Les costumés de la Feria

Nous avons tout d'abord pris "el collectivo 155" pour nous rendre à cet endroit. Il faut dire que c'est quelque chose que de prendre l'autobus dans cette ville. À Québec et à Montréal, je suis habitué d'avoir à portée de main, accès aux différents trajets et horaires. Ici, c'est plutôt une question de feeling...du moins pour l'instant. Au moment d'entrer dans l'autobus, il faut dire au chauffeur notre destination et notre point d'arrivée. Ce dernier "pitonne", nous donne le prix et il ne nous reste plus qu'à insérer plusieurs pièces de monnaie dans une boîte derrière le chauffeur (ceci explique peut-être la pénurie de "change" à Buenos Aires). Le marché de la Féria est situé en périphérie du centre-ville. Là, j'ai pu constater que les spécialités de Buenos Aires et de l'Argentine sont: les objets de cuir, les BBQ, les pâtisseries et le maté. J'ai aussi pu apprécier quelques danses traditionnelles, et un musée non moins traditionnel (et très poussiéreux) qui ne fut pas sans rappeler le musée François-Pilotte de la Pocatière.

Anecdote de la journée: Gabrielle n'étant pas capable d'ouvrir la porte de l'appartement, est restée une bonne demi-heure assise sur le trottoir à préparer mentalement sa phrase de demande d'aide en espagnol à dire à un passant. Effectivement, les serrures et les clefs d'ici sont assez différentes. Ce sont comme des clefs de fort Boyard. C'est donc une grosse étape à franchir pour la pauvre Gabrielle qui vient d'un endroit où il n'est même pas possible de verrouiller les portes.

Hasta pronto amigos!

Les clés en question

Bronzette sur les toits de Buenos Aires

samedi 8 mai 2010

Arrivée à Buenos Aires

Bonjour à tous!
La calle Acoyte, c'est le nom de la rue où nous habitons. Ce blog sera mon médium privilégié pour vous présenter des récits de voyage et surtout pour remplir la lourde tâche de donner régulièrement des nouvelles à ma maman.
Après de longues et interminables heures de vol, nous sommes finalement arrivés dans la capitale argentine. Notre premier bon coup: prendre l'autobus à partir de l'aéroport. Le trajet était long (2h), mais il n'a coûté que 2 pesos (50 cents) par personne. Cette promenade nous a permis d'avoir un premier coup d'œil sur la ville et sur ses habitants (les porteños). J'ai eu une première occasion de pratiquer mon espagnol de survie en demandant au chauffeur de nous débarquer à un coin de rue précis.
Notre hôte est très aimable. Nous avons accès à une grande terrasse ensoleillée mais la chambre est pour le moins exiguë. Pas d'eau chaude pour la douche non plus. Est-un problème où est-ce parce que les habitants des pays chauds ne prennent pas de douche chaude? Si on se fie à l'article le plus récent de Bruno Blanchet, ce n'est pas normal! À suivre...
Au menu aujourd'hui: une première excursion au centre-ville.
À bientôt!

Non loin d'Acoyte

Alexandro fraîchement débarqué.

Vino tinto