dimanche 4 juillet 2010

Massa Crítica

Bonjour à tous,
La belle température des derniers jours nous a donné un petit aperçu de ce à quoi pourrait ressembler Buenos Aires en été. Dans Puerto Madero, sur le bord de la réserve écologique, les porteños étaient très nombreux à profiter de la chaleur et du soleil. Certains dansaient, d'autres dégustaient un choripan, mais la plupart étaient occupés à siroter un maté. Bref, l'atmosphère détendue de cette fin de semaine détonnait clairement avec ce à quoi nous étions habitués dans cette ville de plus de 10 millions d'habitants. La défaite de l'équipe nationale au Mondial y était peut-être pour quelque chose...
Nous avons aussi eu la chance de participer à un événement cycliste mensuel plus qu'intéressant. Une collègue de classe nous a invités à prendre part à un rassemblement d'adeptes du vélo qui a lieu chaque premier dimanche du mois. À cette occasion, quelques centaines de personnes se rencontrent sur l'avenue 9 de juillet, devant l'Obélisque. Pour une des premières fois depuis que je suis à Buenos Aires, j'avais devant moi une masse de gens différents, anti-conformistes, hippies. En fait, je me sentais un peu comme aux tam-tams, sur le Mont-Royal un dimanche après-midi d'été.

Les filles et leurs bécanes

Point de ralliement autour de l'Obélisque

"Bike lift" avant le départ

Arriver à cet endroit en selle n'allait pas de soi pour des touristes comme nous. Nous avons tout d'abord tenté de louer des vélos dans un magasin à quelques minutes de chez nous. Inutile, rien n'était plus disponible à cette heure et à cette température. Nous avons donc entrepris de marcher vers Puerto Madero, un lieu très prisé par les touristes. À cet endroit, nous avons finalement trouvé des vélos disponibles pour une location. C'était moins cher qu'à l'autre endroit, mais nos montures étaient tout, sauf de qualité. Mes deux roues étaient voilées, et celle de derrière frottait sur le cadre. Inutile d'essayer de changer les vitesses. Gabrielle a héritée d'une bécane qui avait la particularité de faire beaucoup de bruit (et ce n'était pas un bruit de clochette). Bref, c'était parfait pour la «Massa Crítica». http://vimeo.com/12435026

Nous avons donc déambulé dans les rues de Buenos Aires au milieu d'un groupe assez hétéroclite. C'était très spécial de pédaler en plein milieu de l'avenue 9 de juillet, une des rues les plus larges au monde, sans se soucier des voitures et des feux de circulation. Nous étions quelques centaines de cyclistes à se promener à travers les rues de cette ville que je croyais entièrement dédiée aux automobiles. Cet événement est tout à la fois un mouvement de sensibilisation et un rassemblement festif de cyclophiles. C'est un Tour de l'Île périodique et inorganisé qui fait enrager les automobilistes souvent obligés d'attendre que le groupe de vélos ait terminé de passer pour pouvoir réintégrer la circulation normale

Nous avons découvert sur notre chemin du retour que Buenos Aires possède un réseau intéressant de pistes cyclables, qui a été mis en place au cours des deux dernières années. Les routes sont bétonnées (et non seulement recouvertes de macadam). Le seul hic, c'est que souvent, la piste cyclable a remplacé un trottoir existant. Donc, la voie est principalement empruntée par des piétons. De ce que j'ai vu, le réseau s'étend dans tout le centre-ville, et est comparable à celui de Montréal (donc incomparable avec le réseau inexistant de Québec). Décidément, le vélo est une excellente façon de découvrir une ville. Plus efficace et moins fatiguant que la marche, il permet une plus grande liberté que les transports en communs traditionnels.
En faisant quelques recherches, j'ai découvert que la «Massa Crítica» est un événement qui a lieu dans plusieurs villes à travers le monde dont Montréal. Comme quoi il faut parfois voyager pour mieux découvrir son propre coin de pays!



En rafale: Avant que la Coupe du monde ne se termine, je tiens seulement à mentionner que Maradona avant promis de courir nu autour de l'Obélisque si l'Argentine gagnait la Coupe. Aussi, Pepsi a fait une campagne de publicité où la compagnie s'engageait à enlever les étiquettes de ses bouteilles pendant une semaine si le sélectionneur tenait son pari. Too bad!

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Non loin d'Acoyte

Alexandro fraîchement débarqué.

Vino tinto